Trucs et astuces pour les garages

En tant que composants relatifs à la sécurité, les amortisseurs des voitures particulières doivent être contrôlés régulièrement. Les experts en amortisseurs BILSTEIN, Rainer Popiol et Mustafa Yavuz, expliquent ce à quoi les garages automobiles doivent faire attention lors du test des châssis et du diagnostic des dommages.

Les amortisseurs sont des composants relatifs à la sécurité. Leur tâche principale est d’assurer un contact sûr entre la roue et la piste. Lorsque ce n’est pas le cas, les roues peuvent sauter et perdre le contact avec la route et ne peuvent ainsi plus développer de forces transversales ou longitudinales. La distance de freinage aussi peut être considérablement allongée par des amortisseurs défectueux. De plus, les systèmes de conduite assistée tels que l’ABS et l’ESP ne peuvent plus fonctionner correctement.

Si les amortisseurs sont défectueux ou usés, ils peuvent donc ainsi constituer rapidement un risque pour la sécurité. Cependant, les dommages et l’usure sur le châssis ne sont souvent découverts que trop tard. Les amortisseurs vieillissent discrètement. C’est pourquoi un test professionnel du châssis dans le garage automobile avec un diagnostic des dommages correspondant est si important.

De plus, les statistiques restent alarmantes : selon différentes évaluations, environ 20 % des voitures sur les routes d’Allemagne présentent des défauts. Il n’est alors pas rare de trouver des châssis et des amortisseurs avec des dommages sérieux.

Comment réussir le test des châssis et le diagnostic des dommages ?

Mustafa Yavuz, de l’assistance technique de BILSTEIN et responsable l’aide technique des garages, explique comment les garages automobiles doivent procéder lors du test des châssis et du diagnostic des dommages. « Les mécaniciens doivent être attentifs dès la prise en charge directe et écouter avec attention ce que la cliente ou le client leur dit » explique ce maître ouvrier en mécanique automobile. Un tour d’essai et un contrôle visuel sur le pont élévateur font ensuite également partie des étapes obligatoires. En effet, les automobilistes ne perçoivent pas consciemment l’usure rampante.

« Le tour d’essai fournit des indices importants permettant de déterminer des dommages et une usure », explique Rainer Popiol, Responsable de la BILSTEIN ACADEMY. « Chaque voiture doit faire l’objet d’un tour d’essai réalisé par le maître ouvrier ou le mécanicien. Il lui faut alors être attentif aux bruits qui viennent du châssis. Est-ce qu’il fait du bruit ? Est-ce que ça craque quelque part ? Le comportement du véhicule lors de différentes manœuvres également est informatif : la voiture tient-elle bien la piste ? Fait-elle des embardées lors du freinage ? Comment se comporte-t-elle lors du freinage, ainsi que dans les virages ? Pique-t-elle davantage du nez ? Est-ce qu’elle tire sur un côté ? Tout cela peut indiquer un défaut du châssis.

Lors du contrôle visuel sur le pont élévateur, un coup d’œil sur les quatre pneus peut également révéler des dommages sur le châssis. Si le profil présente des traces d’usure ou des anomalies, c’est souvent un signe de défaut sur le châssis.

Le plus grand danger ici : des amortisseurs sans effet

Si on constate la présence d’huile sur les amortisseurs, on peut supposer qu’il y a une fuite d’huile. « Un amortisseur qui fuit finit par devenir inefficace », explique Mustafa Yavuz. « La traction de la roue se détériore. Elle peut alors avoir du flottement, le véhicule vacille davantage. Le fonctionnement des systèmes de conduite ABS et ESP peut se détériorer fortement. » Les amortisseurs perdent cependant en performance d’amortissement en continu sans autre signe extérieur. Dans ce cas également, le contact avec la piste peut finir par diminuer.

Si une manchette de protection contre la poussière est usée, il se peut qu’elle ne protège plus la tige de piston de l’amortisseur. Celle-ci peut alors être endommagée, par des impacts de cailloux par exemple. Le bloc d’obturation menace alors de fuir si bien que de l’huile de l’amortisseur peut s’échapper. La butée de jambe de suspension, en tant que liaison entre le châssis et le véhicule, ainsi que le tampon de butée doivent par ailleurs eux aussi être contrôlés.

Enfin, lors du contrôle visuel, les professionnels de l’automobile doivent également jeter un regard critique sur les ressorts de châssis afin de détecter d’éventuels signes de corrosion voire une rupture.

Chiffre d’affaires potentiel et plus forte fidélisation pour les garages automobiles

Pour les clientes et les clients du garage, les avantages d’un contrôle professionnel du châssis sont évidents : ils quittent le garage soit avec le sentiment rassurant que leur châssis, amortisseurs compris, est en bon état de fonctionnement, soit avec une toute nouvelle sensation de sécurité au volant grâce à de nouveaux composants.